Comme les nuages qui semblent se former à partir de rien, le jardin du monde se déploie à partir du portail.
Musiques à l’orée du silence.
Où le ciel était bleu, apparaît une volute minuscule et mouvante. Elle grandit et ouvre sa corolle de glace, semble un visage pour un instant.
Le portail est ouvert et apparaît le monde sous mes pas, verger vivant, abeilles, chemins de terre, coulées de boue, ombres bleues, tourbillons, enfants et tous aïeux d’antan.
L’esprit souffle dans le (...)
Accueil > Mots-clés > Divers > Silence
Silence
Articles
-
« Comme les nuages »
4 octobre, par Jean-Christophe Sekinger -
Le jardin
21 juin 2022, par Jean-Christophe SekingerIl y a bien un silence relatif à un certain seuil de bruit perceptible, émergent ou acceptable.
Il y a un silence absolu, comme de décimales : le jardin au centre du cloître. -
Manifeste
29 juin 2022, par Jean-Christophe SekingerNon à toute poésie de gourmet, absconse et grasse, poésie qui s’admire les pieds, compte les vers qui la boursouflent et, arrimée à rien, ne rime qu’à elle-même ! Oui à la parole qui tremble comme de l’air chauffé !
-
Puissance et silence
10 juillet 2022, par Jean-Christophe SekingerDe ma fenêtre, je vois une société malade.
Je ne parle pas de cette maladie dont on nous rebat les oreilles depuis deux ans et qui n’est qu’un symptôme parmi d’autres — le plus grave n’étant pas, et de loin, le processus viral en lui-même mais la sombre folie qui l’entoure : abus de pouvoir d’un côté et inhibition intellectuelle de l’autre.
Une longue maladie.
Quand cette folie aura-t-elle commencé ? Depuis que les hommes font pousser du blé ? depuis qu’ils emprisonnent le gibier ? (...) -
Vous battez-vous avec vous-même ?
24 novembre 2022, par Jean-Christophe SekingerVous battez-vous avec vous-même ? Moi, non. Je l’ai souvent fait et je peux vous dire que l’issue de ce combat — ou de ce débat, si vous trouvez le mot un peu fort — est toujours la même : la défaite. Ce qui me fait dire désormais, qu’on ne se bat contre soi-même qu’en ayant d’avance admis, à notre insu, notre propre perte. Il ne s’agit pas non plus de penser par avance qu’on sortirait vainqueur ! La défaite serait cuisante…
Renoncez à débattre avec vous-même, et baissez la tête s’il le (...) -
Silence et netteté
24 janvier, par Jean-Christophe SekingerParfois, un grand silence se fait. Un silence illimité dans lequel s’entend parfaitement le moindre bruit. Le froissement d’un tissu. Puis tout redevient ordinairement bruyant et indistinct. Parce que mes pensées se précipitent. Mais j’ai entendu nettement un prénom, la cloche d’un tramway, mes doigts sur le clavier. Parfois, une grande netteté se fait. Une netteté illimitée dans laquelle se voit parfaitement la moindre forme. Une petite bosse sur l’écorce du fruit. Puis tout (...)
-
Dans les mains
12 avril, par Jean-Christophe SekingerMes jambes vibrent de fatigue et j’ai parlé deux fois ce matin : un juron quand, par un bête mécanisme de détection de mouvement, la lumière de l’escalier s’est allumée, avec la brutalité des chantiers de construction ; puis, quelques pas plus loin, quand j’ai vainement salué des silhouettes, dans la pénombre près du fleuve.
Quelques arbres, aurore, mais presque aucun chant d’oiseau. Clairière du fourmillement, le visage, du brasillement. Chaleur qui entre dans les mains. -
Le coucou et le silence
18 avril, par Jean-Christophe SekingerMême si l’on dispose aujourd’hui d’une exactitude descendant jusqu’à 0,00000000000001 seconde, le coucou sonne chaque fois à peu près l’heure ; un peu avant, ou après, ou il sonne n’importe quand car, desserrée, la petite aiguille aura glissé sur la grande. Deux petits soufflets poussent l’air sur deux petits sifflets, alternativement.
Ou il ne sonne pas du tout, parce que tout en lui est immobile : je n’ai pas tiré sur ses chaînes pour remonter ses poids de fonte, deux cônes de sapins, (...) -
Le regard
28 avril, par Jean-Christophe SekingerC’est le printemps 2023. Ou 12023 pour ceux qui regardent un peu plus loin, vers le néolithique. On pourrait dire aussi, en estimant l’âge de l’univers à 13,8 milliards d’années, que nous en sommes à peu près au printemps de l’année 13800002023.
Il n’y avait encore aucune fleurs alors, ni abeilles, ni oiseaux, il n’y avait qu’une vision sans fin ni origine, juste un regard vibrant de l’intérieur.
Désormais, tout est devenu complexe mais ce regard est toujours là ; parfois nous disons (...) -
Bibliomancie
7 mai, par Jean-Christophe SekingerOù il est question de cette pratique que je découvre (et d’oiseaux aussi)
Hier matin, je me pose des questions, je les regarde tourner dans mon cœur, jusqu’à ce qu’elles se posent, et en même temps, je fais aller et venir mon pouce sur la tranche de mon « Dictionnaire des Symboles ». Un gros livre, lourd, de papier fin. Mes yeux sont fermés. J’entrouve le livre, toujours sans voir ce que je fais, et y glisse l’index de ma main droite, en pointant, au jugé, le milieu de la page de (...)
- 1
- 2