Se nourrir ?

Le 27 mars, un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) a révélé que près d’un milliard de repas sont jetés chaque jour dans le monde.
Cela représente un cinquième de la nourriture disponible.
Ce gaspillage, qualifié de “tragédie mondiale” par la directrice exécutive du PNUE, Inger Andersen, a des répercussions environnementales majeures.
Il génère jusqu’à 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et nécessite d’immenses terres agricoles pour (...)

Voilà des années que je le constate : notre industrie génético-alimentaire a stérilisé une grande partie de ce que nous consommons. Quand, il y a trente ans, les pommes de terre étaient empêchées de germer par les radiation du cobalt 60 ou du césium 137, quelques uns d’entre nous étaient effarés et désolés… mais aujourd’hui, que faudrait-il penser ? Il y a toujours moins de graines dans les fruits. Vous avez remarqué ? Les hommes, désormais, sélectionnent ou fabriquent raisins, kakis, (...)

Cette nuit, j’ai rêvé
Au premier abord, je vois qu’on peut rêver des choses stupides : par exemple, d’être aimé par quelqu’un qui nous déteste manifestement.
On pourrait se dire aussi qu’après tout, l’amour peut « triompher de toute adversité », ou que l’inconscient ceci, ou que la culpabilité cela…
En y regardant plus attentivement, je vois que j’aurais pu, dans mon rêve, me fier à une intuition, toute étroite dans l’obscurité, un rai de lumière sous la porte : elle avait un regard (...)

Une vidéo didactique, encourageante, profonde ! J’espère qu’elle aidera tout ceux qui se demandent où est-ce que l’humain à « dérapé » dans son évolution (qui est en fait une involution !) et leur remettra en main le fil qui a été perdu. Reprendre le fil, humblement, raisonnablement et joyeusement !

Je suis « crudivore sensoriel », « cueilleur » dit-on, depuis juin 2020 : ce fut ma version du « monde d’après » — puisque nous en rêvions — ce fut mon départ. C’est ainsi que j’ai largué les amarres, que j’ai quitté les dérèglements de ma vie. Oh, je n’en suis pas encore très loin, je les vis toujours, mais à quelque distance, un peu de l’extérieur désormais.
C’est plutôt le « monde de maintenant » que celui « d’après », parce que manger reste imprévisible : on doit se tenir, plus que (...)

Tout enthousiasme pourra sembler prosélyte ou égoïste — s’il n’est pas partagé par votre interlocuteur ; et, triste clôture de la communication : « tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous ». Dans ces conditions, il vaudrait mieux parfois se taire, ne serait-ce que par égard.
L’ennui, c’est qu’on ne sait pas toujours quand le faire : emporté par la conviction et la recherche du mot juste, ou emberlificoté dans le manque d’expérience, on peut perdre son interlocuteur. Pour (...)

Il faudrait être fou pour croire qu’entre la vie de « culinaire » et la vie de « cueilleur » il n’y a qu’une porte… fou aussi de ne pas voir que le chemin s’élève, m’élève, et que les portes s’y succèdent ; ce chemin-là n’est pas la fin de l’exil mais le long et passionnant voyage de retour chez soi.
Tout passage délicat est heureux — au sens ancien du terme — un bon présage : le mot « heur » venant du latin « augurium », qui signifie « présage tiré de l’observation du vol des oiseaux ». (...)

Voilà donc trois ans que je mange « sensoriellement », (voir message précédent). Voilà bien plus longtemps [1] que ma vie s’élargit : si elle est un chemin, il est mille fois chantourné — elle est plutôt une clairière. La vie s’éclaircit.
Dans une vie, il y a des étapes, de toutes sortes. Une simple, pour moi, est le nombre des jours : il y a mille-soixante-trois jours que j’ai arrêté de me servir du feu pour manger. Six mois plus tard, j’ai décidé aussi d’arrêter de me servir du feu (...)

Dans un peu moins d’un de nos mois (un peu plus longs que les mois lunaires) cela fera trois de nos années (du calendrier grégorien), que je mange cru. Le plus nécessairement possible, comme auraient pu manger les cueilleurs avant de savoir tresser des paniers, avant de savoir faire fondre du fer : ils devaient alors chercher et manger ce qu’ils trouvaient, si ça leur plaisait, et ne jamais savoir longtemps avant. On imagine. Prévoir, il le faisaient peut-être, mais surtout dans les (...)

Il y a, indubitablement, un rapport entre la violence déréglée, cette folie, et l’« excitation endogène » de l’Homo Culinaris. Par « excitation endogène » je parle de cette inflammation généralisée qui s’installe en nous, peu à peu, depuis la petite enfance, sourde, assourdissante et aveuglante — non comme une lumière vive, mais comme une opacification de l’âme.
Il n’y a pas que ce terrible trouble : en parasitant le fonctionnement paisible de notre corps, il a sali la clarté de nos (...)