Jeff Foster : « Vous enterrez les morceaux de vous-même trop effrayants pour y faire face, les enterrez dans la nuit et le brouillard jusqu’à ce que vous soyez prêt à y faire face. Ainsi, vous n’avez jamais à supporter ce que vous ne pouvez pas encore supporter, ni à ressentir ce que vous n’êtes pas encore prêt à ressentir. C’est intelligent, cet enterrement.
Mais ensuite tu oublies. Vous oubliez que les Enfers ne sont constitués que de morceaux de vous abandonnés. Vous oubliez que (...)
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Nuit
Articles
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Le monstre
21 octobre 2023, par Jean-Christophe Sekinger -
Voir dans le noir ?
8 novembre 2023, par Jean-Christophe SekingerVoir ou ne pas voir. Ou les yeux sont fermés, ou les yeux sont ouverts… Il y a un mystère entre les deux. Et il manque un mot. Quand le regard traverse les paupières, que la lumière traverse la nuit du corps et se pose directement sur l’âme qu’elle éclaire ?
Percevoir ?
Ça ne va pas : le mot est anguleux. Rien n’est « percé », rien n’est heurté dans cette absence.
Souvent, mes yeux ne me servent à rien, qu’à contempler des conopées de satin : fruits brillants, visages éclairés, (...) -
Le Silence
15 février, par Jean-Christophe SekingerLe Silence est ce que je préfère dans les Offices. Surtout ceux de la nuit, quand les oiseaux dorment, le bec sous une aile. Dans sa hauteur, toute l’église Le recueille : les craquements du bois sont les mots les plus clairs, la Parole, une pente douce ; les monodies, creusées par les plus légers des pas, sont les marches de pierre qui y mènent, les mélismes en sont les chemins, bordés d’angéliques, et les doxologies, les portes d’entrée : grandes portes entrebaîllées.
Jeudi 4 avril (...) -
« Seule la lumière »
2 décembre 2023, par Jean-Christophe Sekinger« Les ténèbres ne peuvent pas croître,
seule la lumière peut faiblir. »
E25G - 145 -
Inévitable et évident
4 septembre 2023, par Jean-Christophe SekingerDepuis janvier 2021, je ne me sers plus d’eau chaude et, depuis le début de de cette année, je ne me sers plus de lumière électrique.
J’ai l’impression d’être un Robinson sur une île — mais elle est au centre-ville.
Comprenez bien : ça n’est pas une ascèse — il paraît même que ça s’appelle « hormèse ». Quoi qu’il en soit, ça n’est pas une privation pour moi, mais un retour à « la normale ».
Ça n’a pas été facile, jusqu’ici, de se doucher à l’eau froide, sauf en plein été — mais ce (...) -
Au bord du lit, au bord du ciel
18 août 2023, par Jean-Christophe SekingerLa nuit porte bon grand conseil de sagesse et de vastitude. Elle prépare le chemin — celui que tu verras partir de toi, en t’asseyant au bord du lit, tôt le matin.
Au bord du lit, au bord de l’eau, au bord du monde.
Lorsque j’étais enfant, je me rappelle Antoinette, mère de ma mère, me faisant prier avant de dormir, à genoux, mains jointes, coudes sur le lit. « As-tu bien lavé tes dents ? Maintenant, fais ta prière. »
Devant moi, devant le petit miroir de mon lit-étagère, une Sainte (...) -
Chaque matin
13 août 2023, par Jean-Christophe SekingerRenaître Chaque matin En déposant sa vie Entre les mains du jour.
j’ai écris ces quelques mots à 6h30 et, à 7h, je lis cet extrait des Dialogues avec l’ange :
L’insensé court vers la lumière
et s’y brûle comme un papillon.
Le sage, l’élu, demeure immobile dans l’obscurité.
Il ne marche pas, il n’avance pas.
Il ne s’élance pas.
Et quand même la Lumière le trouve.
E68–321 -
notes de la nuit 21601
28 juin 2023, par Jean-Christophe SekingerCette nuit, réveillé nettement à 1h45, j’ai noté :
Nous devons nous habituer à la lumière
Puis je me suis rendormi. -
Une amarre de l’âme
14 mai 2023, par Jean-Christophe SekingerL’air est embrouillé de souvenirs, de phrases commencées, de mots hésitants, griffonnés, de paroles à travers le visage ; de poussière, lentement, dans la lumière — à travers le visage : le vent de sable murmuré.
Hier, la nuit, j’avais les yeux fermés et je voyais ma main devant mon visage. J’ai ouvert un instant les yeux, pour vérifier : dans la lumière bleutée, c’était la même image.
Lové dans le calice des corps, un chien qui dort en souriant : c’est une amarre de l’âme, une samare (...)